16 août 2014

[astuce] La commde systeminfo

Windows XP, Vista, Seven, 2003 Server (...) intègrent cette commande pourtant bien utile. Il s'agit d'une commande méconnue qui permet d'obtenir des informations intéressantes sans être administrateur, comme :
- Le nom de la machine
- Version du système d'exploitation, son fabriquant et son mode d'exécution
- L'utilisateur enregistré ainsi que le ProductID
- Date d'installation de Windows
- Date de démarrage de Windows
- Modèle et fabriquant de la carte mère, information sur le microprocesseur et le BIOS
- Quelques répertoires systèmes et volume de boot
- Quelques paramètres (langue, fuseau horaire, taille du swap...)
- Domaine et contrôleur de domaine (le cas échéant) ou le groupe de travail, ainsi que le nom d'utilisateur
- Les correctifs Microsoft installés
- Les cartes réseaux installées

Résultat de la commande systeminfo

Les commutateurs de la commande permettent de récupérer ces informations sur un poste distant (/S <ip|nom> [/u <[domaine\]login>] [/p <password>]) et également d'exporter les résultats dans un tableau ou en CSV.

14 juil. 2014

Qu'est-ce qui fait ralentir un ordinateur au fil des années...


CECI N'EST PAS UN GUIDE POUR NETTOYER SON ORDINATEUR, CECI EST UNE EXPLICATION DES CAUSES DE RALENTISSEMENTS


Causes matérielles :

- Le disque dur est le seul composant mécanique d’un ordinateur. C’est donc le seul composant qui s’use avec le temps. En général la durée de vie est entre 4 et 7 ans, la diminution de performance n’est pas proportionnelle à l’âge. Un disque dur neuf atteint généralement 100 Mo/s de débit, et va descendre jusqu'à 40 Mo/s au bout de 5 ans. Les autres pièces s’usent évidemment mais aucune ne diminue en performance. C'est binaire, soit elles fonctionnent soit elles ne fonctionnent pas ou par intermittence. Mais elles ne peuvent pas fonctionner moins vite. Par exemple, un condensateur grille et plus rien ne fonctionne, mais ne ralentit pas. La batterie d’un ordinateur portable vieillit aussi, mais n’impacte pas les performances. La poussière agit sur les ventilateurs en diminuant leurs capacités de refroidissement, mais là encore une fois cela ne ralentit pas le fonctionnement de l’ordinateur.


Causes logicielles :

- Le disque dur se fragmente (des morceaux de fichiers sont éparpillés dans toute la surface du disque) ce qui augmente la durée de lecture d’un fichier, reconnaissable par le grattement du disque (la tête de lecture fait des va-et-vient incessant ce qui prend du temps et fait siffler le disque à cause de l’air entre la tête de lecture et le plateau). Même si une défragmentation automatique existe depuis Windows XP, son efficacité est relative. Cette fragmentation est amplifiée par le téléchargement P2P (les fichiers sont téléchargés par bribes dans un ordre chaotique, donc le fichier téléchargé est très fragmenté).

- Le système de fichier des partitions du disque dur est également en cause. Le système NTFS diminue en performance au fur et à mesure du nombre de fichiers et de la fragmentation de ceux-ci. Le système FAT n’est pas en reste puisqu’il consomme de la RAM au fur et à mesure du nombre de fichiers et leurs fragmentations.

- Les fichiers : le nombre de fichiers et l’espace libre qui diminue sont aussi des facteurs de ralentissement de l’ordinateur, car ceci affecte la capacité du système de fichier et l’efficacité de la défragmentation.

- Le registre : le nombre d’entrées dans le registre système augmente avec le temps, et cela pose plusieurs problèmes : le nombre d’entrées invalides augmente, notamment avec la désinstallation de logiciels ou des versions incompatibles, le registre se fragmente au même titre qu’un fichier, et un grand nombre d’entrées d’une manière générale ralentit la recherche d’une clé.

- Les antivirus sont l’une des causes les plus flagrantes de ralentissement du système. Ces derniers sont de plus en plus gourmant en ressources système car ils surveillent de plus en plus de points d’entrées, leur base de données de signatures antivirales grossie de manière quasi exponentielle (aujourd’hui plus de 3 millions de signatures, contre 50 000 en l’an 2000). Un antivirus qui consommait 10% des ressources en 2000, la nouvelle version consommera 50% sur ce même ordinateur en 2014.

- Plusieurs antivirus sont parfois installés sur l’ordinateur, en pensant être mieux protégé qu’avec un seul. Avec la multiplication des solutions antivirales gratuites, cela est courant. Pourtant, en plus que l’ordinateur n’est pas mieux protégé, les deux antivirus sont généralement moins efficaces ensemble car chacun va prendre la main de l’autre, ce qui permettrait aux virus de s’installer dans cette confusion. Mais le plus gros problème est la baisse de performance de l’ordinateur, qui peut être divisée par deux.

- Les autres menaces sont également présentes : les spywares, les rootkits, les spams et j’en passe. Il existe des logiciels résidents pour s’en prémunir, qui n’existaient pas il y a 15 ans. L’installation de ces logiciels n’est pas anodine en termes de performance.

- Les logiciels sont de plus en plus gourmands en puissance de calcul CPU et en utilisation de mémoire RAM pour plusieurs raisons :
  • Les logiciels sont développés avec des logiciels plus haut niveau qu’avant, ce qui implique certes un développement plus aisé, plus fiable, mais plus gourmand (les garbage collector de JAVA et .Net par exemple).
  • Les logiciels sont de plus en plus sophistiqués, incluant de nouvelles fonctionnalités toujours plus poussées et paramétrables.
  • Les logiciels offrent des interfaces toujours plus belles, ce qui a un impact sur les performances de ceux-ci.
  • Les logiciels sont plus protégés, contre le piratage par exemple. Les jeux vidéo en sont un parfait exemple, et les applications qui les protègent ne sont pas neutres.

- Les vidéos, par leurs qualités et leurs tailles, sont toujours plus grosses : il y a 10 ans, Youtube ne proposait pas de vidéo HD ou FullHD, maintenant nous allons toujours essayer de lire la vidéo dans la meilleure qualité possible. Ceci implique une consommation de CPU accrue, jusqu’à la limite des performances de l’ordinateur. Cette qualité est également améliorée grâce à des algorithmes de compressions plus fins, mais qui en contrepartie consomment plus de ressources. La même vidéo, compressée en 2014 va consommer plus de CPU qu’en 2004.

- Les pilotes s’accumulent dans le système, notamment les pilotes de périphériques que vous avez pu brancher (un smartphone, un baladeur, une clé USB, une imprimante, une webcam). Même si vous ne l’avez branché qu’une fois, un pilote a été installé et peut dans certains cas être chargé systématiquement même si vous ne vous servez plus du périphérique.

- Les mises à jour de Windows s’accumulent également, au point parfois de doubler la taille du répertoire Windows par rapport à l’origine. Ces mises à jour, généralement légères, sont en très grand nombre, ce qui à force provoque des ralentissements. Ne nous méprenons pas : ces mises à jour sont nécessaires, notamment les mises à jour de sécurité critiques.

- Les données personnelles sont également en cause dans ce ralentissement. Par exemple votre Outlook va être beaucoup plus long à charger avec les 10 000 mails de votre Gmail, que le même Outlook sur le même ordinateur mais avec seulement 20 mails de votre MSN.com ! Ceci est vrai également pour l’historique de navigation de vos navigateurs, et pour les fichiers de cache de vos applications qui vont grossir interminablement. Sans compter que vos fichiers personnels, à force de copier/coller à titre de sauvegarde, vont se retrouver en double ou en triple inutilement.

- Les animations Flash, par exemple, sont devenues tellement sophistiquées que visiter un site avec quelques animations devient impossible avec un vieil ordinateur même avec Flash à jour. Là encore la mise à jour de Flash est indispensable car c’est un nid à failles de sécurité. Mais Flash est devenu si peu performant qu’il peut mettre à genou n’importe quel ordinateur avec un processeur ancien. Ceci vaut pour tous les plugins de navigateur d’une manière générale.

- Le Web 2 est également un facteur méconnu de ce ralentissement. Les sites en Web 2 utilisent des Framework JavaScript qui exécutent du traitement dans les pages côté navigateur. Ceci permet d’avoir une navigation plus fluide, plus jolie… Mais cela permet surtout d’alléger les besoins de calcul sur les serveurs web (les pages étaient entièrement calculées côté serveur et le navigateur n’avait qu’à l’afficher, sans rien calculer) ! Ce besoin de calcul a été, petit à petit, déplacé sur le navigateur du visiteur, ce qui n’était pas prévu au début du web et dans les anciens navigateurs. Visiter un site entièrement en Web 2, tel Facebook, peut s’avérer être un parcours du combattant pour un vieux CPU.

- Les logiciels qui se lancent au démarrage s’accumulent sur l’ordinateur. En plus des problèmes rappelés ci-dessus, l’autre gros élément bien connu sont les logiciels qui se lancent au démarrage, en tant qu’application ou service, et continuent à résider en mémoire. Ceci ralentit considérablement le démarrage de l’ordinateur, et consomme beaucoup de mémoire vive, ce qui implique d’autres problèmes qui seront explicités ci-dessous.

- Des logiciels indésirables peuvent s’installer (en plus des virus qu’on peut attraper), ce qu’on appel les PUP. Ce ne sont pas vraiment des virus, ce sont des logiciels « publicité mensongère » : ils ne sont pas du tout ce pourquoi ils ont été installés. Les faux antivirus en sont l’exemple le plus flagrant, que l’on installe en cliquant sur une publicité d’un site, qui nous avait averti que nous avions plein de virus sur notre ordinateur. Crédules, nous installons cette trouvaille gratuite et qui nous trouve effectivement plein de virus. Sauf que tout est bidon : il n’y a pas de virus, sauf le logiciel lui-même, qui va vous extorquer des euros en échange d’un pseudo-nettoyage. Il existe d’autres exemples, comme les logiciels (ou barres de navigateur) qui s’installent à notre insu parce qu’on n’a pas décoché la bonne case avant de cliquer sur « Suivant » pendant l’installation d’un logiciel gratuit… Gratuit mais sponsorisé par ces logiciels indésirables. En laissant ces logiciels trainer, cela peut faire de votre ordinateur un ordinateur zombi (c'est-à-dire contrôlé par un botnet).

- Des logiciels de réparation que l’on installe, pour patcher un problème. On a trouvé ce logiciel sur un site, on n’a pas compris à quoi il sert, mais on l’installe quand même. Parfois il ajoute effectivement une rustine, mais généralement il ne fait pas son boulot, ou il corrige un autre problème que le vôtre, ou pire encore vous aviez mal diagnostiqué votre problème. Tous ces patchs, mal installés, peuvent ajouter des problèmes au démarrage du système et des applications, ce qui est préjudiciable pour les performances globales.

- Des logiciels de nettoyage du système, nettoyage du disque dur, diagnostique de problèmes systèmes, défragmentation du registre, logiciel qui libère la mémoire vive. La plupart ont un impact très faible sur le gain de performance, et peuvent avoir un impact négatif s’ils sont mal utilisés ou si plusieurs sont installés ayant le même rôle. La commande scandsk, qui est largement utilisée, ne permet pas d’accélérer le système si le système de fichier était exempt d’erreurs.

- La migration de Windows, de XP vers Vista, de Vista à Windows 7, de Windows 7 à Windows 8 est aussi un gage de perte radicale de performance. Ceci n’est pas adapté pour conserver les performances originales : l’accumulation de l’OS précédent est conservé, voir amplifié, dans le nouvel OS, qui est par définition plus gourmand !


« PC, smartphones, tablettes »
Ces problèmes de ralentissement touchent aussi bien les ordinateurs (PC Windows et Mac), les smartphones et tablettes. Vous trouverez toujours des gens pour dire que son ordinateur fonctionne toujours impeccablement après 5 ans, d'autres qu'il faut changer ou réinstaller tous les ans. D'autres encore qu'il faut changer vers Linux ou Mac. Cet article n'a pas pour but de débattre sur "le meilleur OS" ou "le meilleur logiciel de nettoyage".
Chez Apple, le problème de ralentissement est globalement le même, sauf pour les PUP et les antivirus qui sont moins répandus, ainsi que les mises à jour du système moins nombreuses, même si sur ce dernier point les choses ont l’air de changer. D’autre part, l'usage moyen d'un Mac est très différent de l’usage d’un PC, l'utilisateur y installe généralement moins d'applications/jeux. Cependant la réinstallation du système est moins répandue chez Apple. Par contre l'obsolescence y est plus décriée que sur Windows.


« Obsolescence programmée »
On ne peut pas parler d'obsolescence programmée à proprement parler, car l'ordinateur reste utilisable plusieurs années après son achat, pour faire les mêmes tâches que pour lequel il a été acheté. Les tâches actuelles sont plus gourmandes, car on a augmenté la qualité graphique et la sophistication des logiciels, ce qui a un coût en termes de CPU/RAM. On n’est nullement obligé de céder à ces nouveaux logiciels, mais on y est parfois poussé :
  • Certains sites ne sont plus compatibles avec les anciens navigateurs (ex : Google Docs, Hotmail).
  • Ne pas mettre à jour Windows laissera des failles de sécurité béantes rendant l’ordinateur plus vulnérable aux attaques et virus.
  • De nouveaux formats de fichiers apparaissent et ne sont pas toujours rétro compatibles (ex : Word 2003 n’ouvre pas nativement un fichier Word 2007 .docx).
D’après le principe de Moore (ou la loi de Moore), la puissance de calcul CPU évolue à un rythme de +100% tous les 18 mois. En d'autres termes, votre ordinateur acheté il y a 3 ans est théoriquement 4 fois moins puissant qu'un ordinateur équivalent aujourd'hui. Cependant le prix des ordinateurs a baissé ces 10 dernières années pour deux raisons :
  • La qualité de fabrication a globalement baissé (matériaux plus fins, plus légers et donc plus fragiles pour baisser les coûts de logistiques).
  • Les prix : Un ordinateur en 2000 coûtait environ 12 000 francs et les premiers prix étaient à 7 000 francs (soit aujourd’hui respectivement 2 300€ et 1 300€ tenant compte de l’inflation depuis 2000). En 2014, un ordinateur coûte 700€ et les ordinateurs premiers prix 300€ ce qui prouve l’existence d’une gamme « très bas de gamme » qui n'existait dans les années 2000. Cette gamme est possible car tous les composants ont été rognés, notamment les processeurs avec des nouveaux modèles très bas de gamme comme les Intel Atom.


« Surcouche constructeur »
La plupart des ordinateurs d'origine vendus dans le commerce sont accompagnés  de tonnes de logiciels dont l'utilisateur final n’a pas besoin, où parfois sont seulement des versions de démonstrations. Cette même surcouche que l'on retrouve sur les smartphones Android vendus par les opérateurs téléphoniques. Il est possible de demander, au moment de l’achat, le remboursement de ces logiciels préinstallés en échange d’un regard noir du vendeur et d’un délai de plusieurs semaines avant livraison. Vous pouvez à la réception de l’ordinateur désinstaller vous-même les logiciels ou opter pour une réinstallation d'un Windows « vierge », ce qui permettra de ne pas commencer la vie de l'ordinateur par un handicap.


« Ça rame »
Le ralentissement est provoqué par un manque de CPU et de RAM. Ce manque de mémoire vive est compensé par le disque dur (ce qu'on appel le swap) : Windows va utiliser un bout du disque dur comme de la mémoire vive, malheureusement le disque dur est 1 million de fois plus lent que la RAM, d’où l’expression, certes maladroite, « ça rame ».


« Les SSD redonnent un second souffle »
C’est vrai, un SSD donnera un coup de jeune à l'ordinateur pour deux raisons :
  • La vitesse de chargement de Windows et l’ouverture des applications sont accélérées car les petits accès sont 30 000 fois plus rapides que sur un disque classique (mécanique).
  • Sur un SSD, le swap n'est plus ralenti par un facteur 1 million mais par un facteur 50. C'est cette dernière technique qui est utilisée par la fonctionnalité Windows ReadyBoost introduite avec Vista : utiliser une clé USB comme swap, si elle est plus rapide pour les petits accès que le disque dur interne de l'ordinateur.


Conclusion
Le nettoyage est nécessaire à court terme, mais inefficace à long terme car il ne nettoie qu’en surface la partie logicielle. La solution serait la réinstallation complète du système, ce qui est d’ailleurs systématiquement préconisé par les dépanneurs informatiques (mais ils le préconisent généralement par incompétence des vrais problèmes), et de n’installer que les applications nécessaires et les plus économes en ressources. La solution ultime est bien évidemment le renouvellement du matériel : choix incontournable si on veut profiter des dernières versions sans perte de performance.

Tout cela est normal. Puisque la puissance augmente, les logiciels peuvent exploiter davantage la machine en proposant de meilleurs graphismes et des perfectionnements. Sans cette logique, certes économique, nous serions encore obligés d’utiliser des lignes de commande pour lire nos mails ;)

Bref, pour conserver un ancien ordinateur en état de marche, il faudrait réinstaller Windows puis ne mettre à jour ni le système ni les logiciels, et donc le garder hors d'internet...